14 mars 2012

Aperçu de l'histoire romaine



A l’origine Rome était un simple village du Latium. Au temps de Massinissa et de Syphax, elle avait soumis les peuples de l’Italie jusqu’à l’Arno, au nord, et achèvera la conquête de la Gaule cisalpine (Italie du Nord) en 222 av. J.-C. Après sa première victoire sur Carthage, les Romains, conscients de leur puissance, poursuivront leur politique d’expansion. Guerre après guerre, ils édifieront un empire mondial, à la grande admiration de leurs contemporains et de la postérité, comme exprime l’historien grec Polybe : « L’Etat romain a pu, chose sans précédent, étendre sa domination à presque toute la terre habitée, et cela en moins de cinquante-trois ans. »… « [D’autres empires ont existé], les Romains, eux, ont forcé non pas quelques contrées, mais presque tous les peuples de la terre à leur obéir, si bien  qu’il n’est personne aujourd’hui qui puisse leur résister et que, dans l’avenir nul ne peut espérer les surpasser. »
La grandeur de Rome s’explique, selon lui, par l’excellence de ses institutions et la supériorité de son armée. Presque constamment en guerre, Rome possédait une armée d'une redoutable efficacité, la plus puissante de l'époque qui nous intéresse. Sa supériorité était due, selon des anciens, au patriotisme et à l'éducation militaire du Romain, à la discipline, à l'entraînement, à la qualité du commandement de la légion, ainsi qu'aux ressources démographiques de Rome et de l'Italie. Chaque année, en effet, les cités et les peuples d'Italie soumis à Rome (appelés « alliés ») lui fournissaient entre la moitié et les deux tiers des effectifs de l'infanterie et de la cavalerie. « Écrasante machine de guerre », l'armée romaine connut cependant de graves défaites. Mais, au grand étonnement de leurs ennemis, les Romains  refusaient de s'avouer vaincus et de négocier : ils comblaient facilement leurs pertes, même après un désastre, et reprenaient la lutte jusqu'à la victoire.

La légion romaine                                                                                                     
Une armée consulaire comprenait à l'origine quatre légions (deux légions pour chaque consul), nombre qui a augmenté selon les époques et l'importance des guerres (vingt-trois légions en 207 avant J.-C., pendant la guerre d'Hannibal). La légion comptait en moyenne trois mille fantassins lourds, répartis en trente manipules, mille deux cents fantassins légers (vélites) et trois cents cavaliers. La cavalerie était équipée d’une cuirasse, d’une lance et d’un bouclier. Les fantassins lourds (légionnaires) avaient pour armement défensif un casque à panache, une cuirasse ou une cotte de mailles, un bouclier long et des jambières ; pour armement offensif une épée assez courte, à double tranchant, un ou deux javelots d'une portée d'environ trente mètres. Les fantassins légers  se battaient sans cuirasse ; ils étaient équipés d'un casque, d'un bouclier, de plusieurs javelots et d'une épée à double tranchant.
L’ordre de bataille en rase campagne était généralement le suivant : la cavalerie prenait place aux ailes, les manipules de légionnaires au centre, séparés par des intervalles et disposés en forme d'échiquier. Les alliés italiens étaient placés aux extrémités du dispositif. Les légionnaires étaient échelonnés sur trois lignes : les hommes jeunes au premier rang ; les soldats dans la force de l'âge au deuxième, les plus anciens au troisième. Les fantassins légers  se déployaient en avant du front.
Le général adresse à ses soldats un discours d'encouragement, puis fait donner le signal du combat. L'artillerie intervient en premier : catapultes, balistes, archers et frondeurs entrent en action. Ensuite les vélites s'élancent vers l'ennemi. Arrivés à bonne distance, ils lancent tous ensemble leurs javelots, puis tirent l'épée et se battent au corps à corps. S'ils fléchissent, ils se replient à travers les intervalles des hastati (ceux du premier rang) : ceux-ci donnent l'assaut à leur tour : lancer du javelot, puis escrime à l'épée. S'ils ont le dessous dans le corps à corps, ils se retirent à travers les intervalles des principes (ceux du deuxième rang), qui chargent à leur tour. Pendant ce temps, les triarii (ceux du troisième rang) attendent, immobiles, un genou en terre, armés de la lance, couverts du bouclier. Ils combattent rarement, ils n'interviennent que si la situation est désespérée. Ils se relèvent quand les principes battent eux aussi en retraite, puis, avec les rescapés des deux premières lignes, ils chargent en rangs serrés. Le combat de cavalerie (aux ailes) a débuté en même temps que celui de l’infanterie. La cavalerie romaine bouscule et chasse les forces qui lui sont opposées et revient pour prendre à revers les lignes ennemies. Encerclés les ennemis prennent la fuite. Alors la cavalerie les poursuit pour les massacrer ou les capturer.

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